Juste en face de la réserve naturelle de la Grande Pâture, le Rebais se jette dans la Semois après un voyage de 15 km, traversant un des plus grands massifs forestiers de la région, plus de 20 km² de forêts sans aucun bâti. Nommé par nos ancêtres le bel enfer, la virée du malheur ou la grève. Donc, un terrain sauvage, difficile à labourer. A cet endroit, le ruisseau du Rebais a érodé son ravin depuis des temps immémoriaux. 
La vallée du Rebais offre aux naturalistes une opportunité exceptionnelle de rencontrer les grands fauves de nos régions: cerf, sanglier, mouflon, chevreuil et martre des pins. Mais c’est le castor qui est devenu la dernière décennie le gestionnaire principal du Rebais en créant à travers ses barrages une nouvelle dynamique là où il y avait autrefois des prés de fauche. Le cours d’eau change de place, laissant la place à des étangs, en faveur des tritons, salamandres, poissons, libellules et papillons rares qui vivent dans ces endroits ensoleillés.
Depuis 2013, Natagora a acquis un hectare dans la vallée du Rebais, une partie près du grand barrage des castors à Mouzaive et quelques parcelles au Ban d’Alle, à la frontière française. A cet endroit se trouvent des prairies fangeuses près d’une des sources du Rebais. 
Ceux qui sont prêts à faire une longue promenade peuvent longer le cours du Rebais sur des anciennes routes forestières: un aller-retour prend 30 kilomètres, à condition de ne pas s’égarer, car aucune indication sur le terrain aide le promeneur à s’orienter. Cette vallée sauvage est indéniablement un paradis pour les aventuriers !

Situation: le long du Ruisseau du Rebais (en amont du Pont de Rebais) et à la fronrière française (Ban d’Alle)
Accès: sur les chemins forestiers
Superficie: 1,5 hectares
Conservateur: Peter Hendrickx